Armel Job, Président du Prix Horizon

« Au mois de novembre, j’étais au salon du livre de Montréal.

Au cours du dîner donné en l’honneur des invités, je me suis trouvé à une table en fort agréable compagnie. Il y avait là notamment Manon Trépannier, la libraire au rire homérique qui représente si bien le Québec à « La Librairie francophone », l’émission des radios publiques de la langue française, il y avait des auteurs, Laurent Gaudé, Grégoire Delacourt, il y avait des éditeurs, en particulier, Françoise Nisen, la fille d’Hubert Nisen, directrice des éditions Actes Sud. Et de quoi parlait-on ? Du Prix Horizon et du Festival du deuxième roman de Marche-en-Famenne, naturellement !

Était-ce pour hausser les épaules ? Était-ce pour se gausser ? Tout au contraire. Chacun trouvait l’idée formidable. La directrice d’Actes Sud, dont un des auteurs avait été finaliste de la première édition, se réjouissait de présenter plusieurs candidats à la deuxième.

Ce qui impressionnait les convives n’était pas tant le chèque destiné au lauréat que l’extraordinaire effervescence populaire qui entoure l’événement. Pour un éditeur, pour un auteur, se savoir lu par plus de huit cents lecteurs d’un seul coup, c’est une aubaine à ne pas manquer. Lors notre coup d’essai, nous avions dû solliciter les éditeurs. Nous voyons aujourd’hui les meilleures maisons nous envoyer des romans de leur propre chef.

Soyons en sûrs : le prix Horizon et le festival de Marche-en-Famenne sont occupés à se créer une place de choix dans la vie littéraire francophone. »