« De son aïeul grand officier, Féléor Barthélémy Rü ne reçoit pas seulement une immense fortune ; il hérite également du désir de tuer et d’un goût pour la chair crue. Ces plaisirs, il les développe au contact des femmes qu’il croise et qui deviennent, pour certaines, ses épouses et victimes. D’une manière bien étrange, celui qu’on appelle l’Ogre, dans la Cité, attire à lui des proies presque consentantes.
Mais d’où viennent ces femmes ? Qu’est-ce qui les pousse irrémédiablement vers Féléor ? Qu’ont-elles fait pour en être aimées ? C’est ce qu’elles expliquent dans les carnets qu’elles laissent derrière elles et que Féléor assemble en un curieux livre – ses Sangs. Mercredi, Constance, Abigaëlle, Frida, Phélie, Lottä, Marie : sept femmes, qui sont autant d’expériences du désir et de la mort, sept écritures qui disent la féminité, la haine de soi, le narcissisme, la soumission tantôt feinte, tantôt amusée.

A la lecture des carnets, Féléor commente, rectifie, ajoute des détails ou des anecdotes, sans jamais justifier ses meurtres ni exprimer de regret. Polyphonique et amoral, poétique et sulfureux, le roman d’Audrée Wilhelmy interroge les relations de pouvoir, l’établissement des fantasmes et l’assouvissement des envies. Réinterprétation singulière et virtuose du conte de Barbe bleue, ce premier roman publié en France glace le sang. »

Présentation de l’éditeur, n’engageant pas le jury.