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Prix du 2e Roman : les cinq finalistes de l'édition 2020

2eRoman
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Réuni le samedi 2 novembre, le jury du Prix du 2e Roman a retenu les cinq finalistes pour le Prix du 2e Roman, édition 2020.

La composition du jury :

  • Madame Annique Burnonville, bibliothécaire chargée de la sélection de la Province de Luxembourg
  • Madame Marie-Christine Coene, administratrice de société
  • Madame Nausicca Dewez, rédactrice en chef du Carnet et les Instants
  • Monsieur Louis Mores, licencié en langues et lettres françaises et romanes
  • Monsieur Jean-Pierre Dopagne, écrivain
  • Madame Béatrice Feron, professeur de français
  • Monsieur Armel Job, romancier
  • Madame Mariel Lejeune, libraire
  • Monsieur Christian Libens, attaché à la Promotion des lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Monsieur Luc Templier, écrivain, dramaturge.

Les finalistes :

Guy BOLEY, Quand Dieu boxait en amateur, Grasset Résumé

Après plusieurs AVC, René Boley est un homme usé, mutique, hémiplégique. Entré en urgence à l’hôpital où il était né, il y meurt seul, pendant la nuit, mystérieusement. On le retrouve étendu entre chambre et salle de bain. Son fils unique avait pris ses distances depuis longtemps. Il n’a pas su lui dire, tout simplement, qu’il l’aimait. Alors, il l’écrit. Il reconstitue la vie de ce champion de boxe qui chantait l’opérette et jouait le rôle de Jésus dans la modeste pièce de paroisse imaginée par son ami d’enfance, l’abbé Delvault. Car, depuis toujours, René est fasciné par le langage. Dès qu’il le peut, il plonge le nez dans un livre. Sa mère l’élève seule. Elle qui ne reste jamais inactive considère ce passe-temps comme une tare.

S’il l’avait pu, René serait sans doute devenu poète. A défaut de forger les mots, il créera des dentelles de fer et passera la main à son fils. Tout ce qu’il ne lui a jamais dit, Guy l’écrit et offre à son « père, ce héros », un mausolée de lettres.

Martin BUYSSE, Muzungu, Zellige Résumé

Mars 1997. Des hommes font irruption dans la maison de Poix-Saint-Hubert où François se terre. On vient l’arrêter pour « incitation à la haine et au génocide. » Comment en est-il arrivé là ? Ingénieur, François travaille dans une entreprise allemande. Un beau jour, il fait la connaissance de Faustin, un Rwandais, qui lui présente quelques amis.

François se lie surtout avec Robert, réfugié Hutu, très engagé, qui l’amène à prendre parti pour sa cause et à lutter à ses côtés. François s’enflamme à tel point qu’il abandonne son travail et se met à rédiger pamphlets et articles incendiaires. Mais n’est-il pas aveuglé par des propos à sens unique? Il n’écoute ni sa sœur, mariée à un Tutsi, ni Célestine, qui a connu l’horreur dans son pays, qui essaient de lui faire prendre du recul et l’engagent  ne pas juger trop vite. Lorsque François découvrira de ses propres yeux la terrible réalité, il sera trop tard.

Élisa Shua DUSAPIN, Les billes du pachinko, Zoé Résumé
Voilà cinquante ans que les grands-parents de Claire ont quitté leur Corée natale pour vivre au Japon, sans jamais s’y être intégrés. Pour son anniversaire, la jeune femme compte les emmener dans leur pays d’origine et le découvrir, elle aussi. C’est l’été. Une chaleur étouffante écrase Tokyo. Le grand-père passe ses journées à s’occuper de son pachinko. La grand-mère dérive doucement au milieu de ses playmobils et Claire tente d’apprivoiser Mieko, une fillette de dix ans à laquelle elle est censée apprendre le français. Mais quand arrivera-t-il enfin, ce jour tant attendu du grand voyage ?

Florence HERRLEMANN, L’appartement du dessous. Albin Michel

 

Résumé

Un petit immeuble vieillot situé dans le Marais. Au dernier étage, Hectorine y vit depuis plus de cinquante ans. Pour quelle raison éprouve-t-elle le besoin d’écrire des lettres ? De les déposer sur le paillasson de la nouvelle venue, celle de « l’appartement du dessous » ? Ne serait-il pas plus simple de descendre quelques marches ? De s’exprimer oralement ? On dirait qu’Hectorine se cache. En revanche, elle sait tout, ou presque, des faits et gestes de Sarah. Curiosité ? Surveillance ? Harcèlement ?

Loin de là. La centenaire égrène, au fil des missives, des souvenirs qui couvrent un siècle entier. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Répète Sarah . Patience, « un jour, vous saurez », rétorque la malicieuse vieille dame, qui, mine de rien, guide ses pas, calme ses angoisses et tisse, à distance, des liens solides, ceux d’une amitié peu banale entre deux femmes que tout oppose. Un roman épistolaire au XXIe siècle ? Eh oui. Florence Herrlemann réussit ce tour de force : remettre au goût du jour un genre qu’on pensait disparu à jamais.

Gwenaële ROBERT, Le dernier bain, Robert Laffont Résumé

Jeudi 11 juillet 1793. Une accorte jeune provinciale descend de la diligence de Caen et cherche à se loger à l’Hôtel de la Providence. Elle se nomme Marie-Charlotte Corday.

Rue Racine, dans une demeure aristocratique abandonnée par ses propriétaires se cache une Anglaise, qui fait sa toilette avant de filer d’un pas pressé. Dans l’immeuble en face, par l’oeil de boeuf, un prêtre défroqué épie tous ses faits et gestes, puis, va s’installer sur la place comme écrivain public. Marthe Brissou, la lingère qui s’occupe des maigres effets de Marie-Antoinette à la prison du Temple, se dirige résolument vers la rue des Cordeliers où réside le citoyen Marat. Quel est le rapport entre tous ces personnages qui, à première vue, ne se connaissent pas ?

 

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