logo
Retour à Edition 2016

2e Roman : les six romans retenus pour l'édition 2016.

2eRoman
Lire plus Réduire

Pour cette troisième édition du Prix du 2e Roman, 47 romans ont été proposés. Ces œuvres ont été soumises à un comité de sélection composé de personnalités belges et françaises chargées de sélectionner les six romans qui seront en lice pour le prix décerné le 21 mai 2016. Membres du jury : Annique Burnonville (bibliothécaire chargée de la sélection de la Province de Luxembourg), Marie-Christine Coene (administratrice du prix), Apolline Elter (chroniqueuse littéraire), Jean-Pierre Dopagne (écrivain), Béatrice Feron (professeur de français), Géraldine Jaujou (écrivain), Jean Jauniaux (écrivain, chroniqueur littéraire), Armel Job (romancier), Mariel Lejeune (libraire à Namur), Christian Libens (attaché à la Promotion des lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles), Luc Templier (écrivain et calligraphe).

Le jury a délibéré le 31 octobre dernier et voici les six romans retenus :

 

Christian AstolfiChristian ASTOLFI, « Une peine capitale » (Flammarion). Résumé: « Exécuteur en chef des arrêts criminels de la République ». C’est le métier de son père. Durant son enfance, le jeune garçon attend chaque nouvelle exécution partagé entre la culpabilité complice du drame et le soulagement de rester seul avec la jeune Daria. Quand son père lui demande de venir l’assister pour sa dernière exécution, quatre ans avant l’abolition de la peine de mort, il comprend qu’il n’en fera pas son successeur.
Avec une précision implacable, Christian Astolfi mêle le roman réaliste et la magie du conte. Il crée une atmosphère saisissante marquée par la présence d’un père qui s’est immiscée dans les moindres recoins de l’enfance ».

 

 

M-L.De CazotteMarie-Laure de CAZOTTE, « A l’ombre des vainqueurs » (Albin Michel). Résumé : « Eté 1940, Joseph a sept ans. L’Alsace est annexée à l’Allemagne. Du jour au lendemain, Joseph et les habitants de son village sont contraints de parler allemand et de se plier à la dictature du Reich. Les livres en français sont brûlés, la cathédrale de Strasbourg fermée, les juifs et les insoumis expulsés. Soudain, le père de Joseph est arrêté. Il ne reviendra que six ans plus tard, prisonnier de ses obsessions et de son passé.
Un passé dont le secret se cache dans l’ombre de l’Histoire et dont il va révéler à son fils la terrible vérité… Tendre, bouleversant, souvent truculent, ce roman dérangeant nous dévoile tout un pan de la mémoire d’une Alsace ballottée entre deux drapeaux ».

 

In Koli Jean BofaneJean Bofane IN KOLI, « Congo Inc. Le testament de Bismarck » (Actes Sud). Résumé : « Le jeune Isookanga quitte sa forêt et son village pygmée pour faire du business à Kinshasa. Sur son chemin, de nombreux personnages, des plus pauvres aux plus puissants, des plus vils aux plus naïfs, composent un saisissant tableau du Congo contemporain aux prises avec la mondialisation. Après Mathématiques congolaises (prix Jean Muno, grand prix littéraire de l’Afrique noire, prix littéraire de la SCAM, In Koli Jean Bofane n’a rien perdu de son énergie, de son humour ni de sa lucidité politique ».

 

Aude Le CorffAude LE CORFF, « L’importun » (Stock). Résumé : « Une nouvelle maison, pleine de charme, qui se révèle inquiétante. L’ancien propriétaire ombrageux qui s’impose. Lorsque la narratrice emménage avec son mari et ses enfants, elle n’imagine pas que sa vie va étrangement basculer. Quels souvenirs hantent le vieil homme ? Quelle réparation cherche-t-il auprès d’elle ? De quelle mémoire les murs de la maison sont-ils les gardiens ? Aude Le Corff livre un second roman subtil, qui sonde les fragilités de l’âme humaine et s’interroge sur les stigmates de l’Histoire ».

 

 

 

G.Nohant (Part des flammes)Gaëlle NOHANT, « La part des flammes » (H. d’Ormesson). Résumé : « 4 mai 1897. Autour de l’épisode méconnu du tragique incendie du Bazar de la Charité, La Part des flammes mêle les destins de trois figures féminines rebelles de la fin du XIXe siècle : Sophie d’Alençon, duchesse charismatique qui officie dans les hôpitaux dédiés aux tuberculeux, Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve trop tôt dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, et Constance d’Estingel, jeune femme tourmentée, prête à se sacrifier au nom de la foi._x000D_ Qu’ils soient fictifs ou historiques (la duchesse d’Alençon, née duchesse de Bavière, est la sœur de Sissi), Gaëlle Nohant donne vie et chair à ses personnages dans une histoire follement romanesque, qui allie avec subtilité émotion et gravité. Tout à la fois porté par un souffle puissant, littéraire et généreux, La Part des flammes, nous entraîne de rebondissements en révélations à la manière d’un roman feuilleton ».

 

M.UrasMichael URAS, « Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse » (Christophe Lucquin). Résumé : « Dans son cercueil, il ressemblait à un tableau de Francis Bacon ou à un Picasso période bleue. Voilà à quoi servait la culture : sortir mon oncle de sa tombe et l’élever au rang d’une oeuvre d’art ». Chroniques d’une enfance rythmée entre la Sardaigne, lumineuse, et le quotidien gris du nord de la France. On suit l’enfant qui découvre le monde, puis l’enfant dans son enveloppe d’homme qui tente d’y trouver une place. C’est un roman sur le souvenir, un roman de la nostalgie. À la question posée à la fin du livre, « La possibilité de n’être pas son père existe-t-elle vraiment pour un fils ? », peut-être est-il sage de répondre par cette supposition : l’accès au bonheur ne serait-il pas favorisé par effacement des repères inculqués tout au long de l’enfance, et par la valorisation plus importante de nos rêves d’enfant ? On retrouve la plume de l’auteur de Chercher Proust : un humour cachant une grande mélancolie ».

Partagez l'article via