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Il y a 100 ans, la guerre 14-18.

Culture
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A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, la Ville de Marche-en-Famenne proposera, en 2015, une série de commémorations et d’expositions.

Un peu d’histoire…

Le 2 août 1914, l’Allemagne adressa un ultimatum au gouvernement belge. Cet ultimatum visait à ouvrir un passage direct et libre à travers la Belgique afin que l’armée allemande puisse plus facilement entrer en France. Cet ultimatum stipulait notamment que si la Belgique faisait des difficultés à la marche en avant des troupes allemandes, l’Allemagne serait obligée de la considérer comme ennemie.

Le gouvernement belge refusa l’ultimatum et le 4 août 1914, l’armée allemande envahit à la fois la Belgique et le Luxembourg. C’est sur le territoire de la province de Liège que se sont déroulés les premiers combats de la Grande Guerre avec la mort, le 4 août, du premier soldat belge à Thimister-Clermont, le lancier Antoine Fonck.

Premiers jours de guerre à Marche-en-Famenne… (texte du Musée de la Famenne)

« La Première Guerre mondiale vient d’éclater… Le 31 juillet 1914 à 19h, la mobilisation de l’Armée belge est décrétée. C’est la raison pour laquelle 98 Marchois des classes 1899 à 1913 sont mobilisés.

Les 4 et 5 août, les premiers éclaireurs allemands – des uhlans – arrivent à Marche. Ils ne font que passer, mais déjà, ils se comportent de manière telle que le doyen de l’époque, Edouard Delvaux, en parle comme «des boudins en uniforme qui exigent vivres et logements, le révolver au poing»…

Le dimanche 9 août, la cavalerie française du général Sordet, revenant des forts de Liège, défile au milieu d’une foule en liesse… attitude que les Allemands vont reprocher amèrement aux Marchois par la suite.

Le 12 août voit un fort passage de cavalerie ennemie.

Le bourgmestre, Henri Bourguignon, est pris en otage à l’Hôtel de Ville. Le doyen Delvaux étant allé lui rendre visite, est durement interpellé par le général, un homme hautain : «Pastor, attention ! Si on tire, vous êtes responsable ! Nous avons tué un Pastor près de Bastogne. Si on tire sur nous, vous serez fusillé !»…

Les gros passages de troupes auront lieu du 16 au 23 ; environ 40 à 50.000 hommes traverseront la ville, envahissant bâtiments publics, écoles et maisons particulières. Des milliers de soldats s’arrêteront également à Waha, Aye, Baillonville, Waillet… terrorisant la population par des prises d’otages, contributions de guerre, pillages éhontés, incendies et lourdes amendes…

Afin d’éviter que des actes malveillants soient perpétrés à l’encontre de l’Armée allemande stationnant à Marche, plusieurs otages sont désignés parmi les personnes les plus influentes de la ville et vont «garantir» la sécurité des troupes d’occupation.

L’Administration communale invite la population à observer le plus grand calme. Toutefois, les Marchois ne semblent pas avoir obtempéré facilement, notamment en matière de détention «d’armes prohibées, revolvers, pistolets» et de munitions, puisque l’obligation de déposer celles-ci dut être répétée à quatre reprises !

Le 14 août, une colonne allemande passant Route de Rochefort, avait ouvert le feu en tous sens, tuant deux civils et blessant une fillette de 11 ans. Les militaires avaient cru à une attaque de civils, alors que c’était des soldats cantonnés près de la gare qui déchargeaient leurs armes sur un aéroplane français survolant la ville.

De même le samedi 22 août sera une journée tragique. Des soldats ivres tirèrent des coups de feu du côté de l’hospice Libert. Immédiatement, une rumeur circula parmi les troupes : on a tiré sur nous !… Ils firent feu comme des forcenés, brisant des portes et des fenêtres.  

Par la suite, les choses se calmeront un peu. Marche deviendra une ville de petite garnison, loin du front, plusieurs bâtiments seront convertis en « lazaret » ou hôpitaux d’arrière-front où les combattants de plusieurs nationalités seront soignés.

Les soldats stationnés chez nous sont des militaires âgés, non combattants, voués à la surveillance des points stratégiques, la défense des « lazarets » et l’administration du territoire sous leur contrôle.

Les photographies de Léon Peret témoigneront de la cohabitation relativement calme avec l’occupant allemand durant le reste du conflit.

Les nombreuses privations et un climat de suspicion permanent font de cette période une nouvelle page sombre de l’histoire de notre ville. »

 

 

 

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